L'herbe.

Dessin sur papier.

26cm x 34cm

Encadré.

Ici, la nature ne se soumet pas aux règles du réel. Elle s’éveille en couleurs éclatantes, comme un rêve peint par une main joyeuse et audacieuse. Ce n’est plus un simple pré, mais un jardin d’éclats — où l’herbe n’est pas verte, mais un mélange de citron, de rose fuchsia, de turquoise et de vert néon, comme si chaque brin avait absorbé la lumière du soleil pour la retransmettre en pure joie.

Les branches, ou plutôt les souffles végétaux, s’élancent en courbes fluides, dansant avec une brise invisible. Elles sont dessinées en traits fins, en tiges dorées, en lignes vertes scintillantes — des nervures de vie qui serpentent, s’entrelacent, se croisent comme des conversations silencieuses entre les éléments.

Des points rouges, des pois blancs, des touches de violet et de marron évoquent des fleurs imaginaires, des baies secrètes, des graines portées par le vent. Rien n’est figé : tout vibre, tout respire, tout danse. Même les formes géométriques — triangles, losanges, ovales — semblent pousser du sol comme des pousses fantastiques, des fragments de ciel tombés sur terre.

C’est un paysage intérieur, un hymne à la liberté de la nature, débarrassée de sa peau réaliste pour revêtir celle de l’émotion pure. Un lieu où le vent ne chuchote pas — il chante. Où l’herbe ne pousse pas — elle rayonne.

Gloria Olarte nous offre ici non pas une image de la nature, mais son essence vibratoire — une symphonie colorée où chaque trait est un souffle, chaque couleur, une note, et chaque forme, un battement de cœur végétal.