Acid Earth.

Technique mixte sur papier. 

23.5cm x 32cm

Encadré.

“Acid Earth” n’est pas une terre. C’est un cri silencieux de la planète, peint en couleurs acides et en formes déroutantes. Ici, le sol ne respire pas — il palpite. Il est une mosaïque de bleus profonds, de roses électriques et de verts néon, comme si la croûte terrestre avait été dissoute par un rêve chimique, révélant ses entrailles luminescentes.

Au premier plan, les cactus ne sont plus des plantes — ce sont des sentinelles d’un monde post-apocalyptique, dressées en colonnes blanches et translucides, comme des spectres de sel ou des statues de fumée figée. Leurs bras s’étirent vers un ciel qui n’a rien d’humain : un firmament électrique, strié de lignes vertes vif, parsemé de soleils tourbillonnants et de lunes floues, comme des éclairs figés dans la peinture.

Des taches noires, comme des trous dans la réalité, percent le paysage — des ombres cosmiques qui rappellent que même ici, dans ce paradis halluciné, la nuit a encore sa place. Et pourtant, tout brille. Tout vibre. Tout semble sur le point d’exploser en couleurs.

C’est une terre qui a oublié son nom. Une terre qui danse sous un ciel de néon, où la sécheresse n’est plus une absence d’eau, mais une présence de lumière pure. Un désert qui chante en ultrasons, où chaque cactus est un poème en forme de silhouette, et chaque nuance, une note d’un hymne à la survie.

Gloria Olarte ne nous montre pas la Terre. Elle nous montre ce qu’elle deviendrait si elle rêvait en couleurs fluorescentes — une planète acidulée, magnifique, terrifiante… et vivante.